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Zilmar José de Souza

Responsable Bioélectricité chez Unica

OpAA79

L'expansion de la bioélectricité et du biogaz dans la matrice électrique brésilienne

Début mars 2024, la photographie de la matrice électrique brésilienne montre une capacité installée ou autorisée en exploitation dans le pays de 201 880 mégawatts, sans prendre en compte la micro et mini production distribuée. Les sources renouvelables ( hydroélectricité, éolien, solaire et biomasse) totalisaient 169 559 mégawatts de la matrice électrique, soit 84 % du total.

La source de biomasse en général (qui comprend les différentes biomasses) représente 8,6% de la puissance accordée dans la matrice électrique du Brésil en mars de cette année, avec 17 385 mégawatts installés, occupant la 4ème position dans la matrice, derrière les sources hydroélectriques, éoliennes et gazières naturelles.

La source de biomasse issue de la canne à sucre (bagasse/paille) représentait la principale source de production de biomasse, avec 12 411 mégawatts installés en mars (71,4% de la biomasse en général), suivie par la liqueur noire combustible, avec 3 335 mégawatts, et les déchets forestiers, avec 820 mégawatts.


Par ailleurs, en mars 2024, au total, 23 642 centrales de production étaient en exploitation commerciale au Brésil, la biomasse étant responsable de 637 unités de production (2,7% de la matrice électrique en termes d'unités de production).


Sur les 637 centrales électriques en activité en mars de cette année, 422 fonctionnaient avec la bagasse/paille de canne à sucre comme combustible principal. Deuxièmement, 76 unités de production fonctionnent avec des déchets forestiers et 26 unités de production produisent du biogaz avec des déchets urbains.


En 2023, la biomasse a installé 10 nouvelles unités de production totalisant 223 mégawatts, ce qui représente 2,2% de l'augmentation totale de la puissance installée dans la matrice électrique toutes sources de production confondues (10 324 mégawatts), bien en dessous de la moyenne des 10 dernières années précédentes (2013 à 2022), alors que la biomasse a connu une augmentation moyenne de 691 nouveaux mégawatts chaque année, selon une enquête réalisée par l' Union de l'industrie de la canne à sucre et de la bioénergie, sur la base des données de l'Agence nationale de l'énergie électrique.


La bonne nouvelle est que, pour l'année 2024, l'Agence nationale de l'énergie électrique prévoit que la source de biomasse atteindra une augmentation de 1 155 mégawatts, la valeur la plus élevée depuis 2013, avec l'installation de 24 centrales de production, dont une est déjà en service. en service en février (31 mégawatts) et les 23 centrales restantes ont une forte faisabilité d'entrer en exploitation commerciale cette année.


En 2024, la biomasse devrait représenter 11% de l’augmentation de la capacité installée du pays. En volume, le record d’augmentation annuelle de la biomasse a été celui de 2010 (1 750 mégawatts), suivi de 2013 (1 431 mégawatts) et de 2009, qui termine à égalité avec 2024 (1 155 mégawatts).


En 2024, la majorité des 23 centrales qui entreront en exploitation commerciale cette année, totalisant 1 124 mégawatts, utiliseront comme principaux combustibles des déchets agro-industriels (classés comme bagasse/paille de canne à sucre, biogaz, herbe à éléphant et balle de riz).


Il y aura 16 usines utilisant des déchets agro-industriels (six à São Paulo, quatre à Goiás, deux à Minas Gerais et une unité dans les États de Bahia, Pernambuco, Mato Grosso do Sul et Roraima). Les autres unités de production auront comme combustible principal la biomasse forestière (cinq usines), les biocarburants liquides (une usine) et les déchets solides urbains (une usine).


En termes de mégawatts, les 16 centrales de déchets agro-industriels installeront 559 nouveaux mégawatts en 2024 (49,7% du total de 1 124 mégawatts). En deuxième position, nous avons les cinq installations à biomasse forestière, avec 499 mégawatts (44,4% du total), suivies par l'usine à biocarburants liquides, avec 57 mégawatts (5% du total), et l'usine à déchets solides urbains. vient combler l'écart de la série, avec près de 9 mégawatts (0,8% du total).


Cependant, pour l'année 2025, l'Agence nationale de l'énergie électrique prévoit que la biomasse n'ajoutera que 240 nouveaux mégawatts aux 10 890 mégawatts prévus pour être installés dans le pays (2,2% du total), devant seulement les centrales hydroélectriques, qui installeront 195 mégawatts (1,8% du total).


En 2025, la production solaire centralisée sera la principale en termes de nouveaux mégawatts, avec une installation prévue de 5.803 mégawatts (53,3% du total), suivie par les combustibles fossiles (2.469 mégawatts, avec 22,7% du total). Les parcs éoliens occuperont la troisième place, avec 2 184 nouveaux mégawatts (20 % du total qui sera installé dans tout le pays en 2025).


La bioélectricité et le biogaz représentent des sources renouvelables et non intermittentes, fortement complémentaires des centrales hydroélectriques, contribuant à poursuivre l'expansion des co-sœurs intermittents éoliens et photovoltaïques, à l'entretien des réservoirs hydroélectriques et à la gestion et à la sécurité du système interconnecté.


Il est important que nous établissions une politique sectorielle stimulante et à long terme pour la bioélectricité et le biogaz. Une telle politique sectorielle doit donner la priorité à des lignes directrices de base, impliquant les efforts conjoints des agents publics et privés, notamment en progressant dans l'institution de mécanismes, sur les marchés réglementés et libres de l'énergie, qui valorisent les avantages en matière de localisation, d'électricité, de fiabilité, environnementaux, économiques et sociaux qui en découlent. de l’utilisation de la bioélectricité et du biogaz.


Par ailleurs, il est de plus en plus nécessaire d'établir dans les instruments de planification sectorielle une vision structurante et intégrée de la bioélectricité et du biogaz avec les autres produits bioénergétiques de la matrice énergétique du pays (éthanol, biométhane, hydrogène, etc.), associée à la sécurité énergétique et aux engagements en matière de changement climatique. faites par les différents niveaux de gouvernement du pays.