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Evandro Gussi

Président d' Unica

OpAA77

Le Brésil s'envole vers l'avenir de l'énergie

Nous avons eu une expérience très réussie en Inde, pays hôte de la réunion ministérielle du G20 sur les transitions énergétiques, qui s'est tenue en juillet dans la ville de Goa. Au moment où le groupe des plus grandes économies du monde lance l'Alliance mondiale pour les biocarburants, renforçant ces sources d'énergie dans la mobilité à faible émission de carbone, de la part du Brésil, nous avons eu la joie reconnaissante de suivre, de première main, l' annonce du ministre Alexandre Silveira sur le soumission au Congrès national du projet de loi « Carburant du futur ».

La proposition du ministère des Mines et de l'Énergie ira encore plus loin dans l'engagement en faveur de la mobilité durable au Brésil, en intégrant l'analyse du cycle de vie comme critère de durabilité. Le projet est innovant car il considère le principe de neutralité ou de diversité technologique, c'est-à-dire qu'il n'y aura pas de privilèges pour aucun itinéraire, mais une reconnaissance de tout ce qui contribue à la réduction des émissions de dioxyde de carbone.

Selon les mots du ministre Alexandre Silveira, « le Brésil sera le premier pays au monde à mettre en œuvre une politique de mobilité, basée sur le cycle de vie du puits de combustible ». Selon le concept adopté dans le projet de loi, l'évaluation des carburants prendra en compte l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre, depuis le processus de culture et d'extraction des ressources jusqu'à la production de carburants liquides ou gazeux, ou d'électricité, sa distribution et son utilisation en véhicules légers et lourds. véhicules de tourisme et utilitaires.

Nous avons reçu cette nouvelle lors du séminaire de l' édition spéciale des conférences sur l'éthanol, promue par l' Union de l'industrie de la canne à sucre et de la bioénergie, l'arrangement productif local de l'alcool, le ministère des Affaires étrangères et ApexBrasil, à Goa, à la veille de la réunion du G20.

L'événement avait un partenariat avec les industries de l'automobile et de l'énergie sucrière en Inde, représentées par l'Association des constructeurs automobiles indiens et l'Association indienne des industries sucrières. Nous avons également eu l'honneur de recevoir une délégation de parlementaires du Sénat et de la Chambre des députés du Brésil.

Nos partenaires indiens ont été impressionnés par le fait que le projet Fuel of the Future a fait passer le mélange d'éthanol de 27 % à 30 %, ce qui montre que l'éthanol, ainsi que d'autres solutions, a un énorme potentiel pour effectuer une transition énergétique efficace à faible coût pour société.

C'est une mesure qui placera certainement le Brésil à un autre niveau dans la transition énergétique tant attendue vers le bas carbone. Il n'est pas nouveau que l'expérience brésilienne avec l'éthanol et la bioénergie ait contribué à transformer la réalité sociale, environnementale et économique des pays d'Asie et d'Amérique latine. En Inde, où nous étions récemment, les résultats de ce travail de coopération, intensifié depuis quatre ans, se traduisent par l'évolution rapide de la participation de l'éthanol dans la matrice indienne des transports.

Le pourcentage de biocarburant mélangé à l'essence est passé de 1,4 % en 2014 à 12 % cette année, avec une prévision d'atteindre 20 % en 2025. En outre, le pays a commencé la production de la technologie flex fuel dans les voitures et les motos. On le sait, le secteur des transports est responsable de près de 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Et l'éthanol produit au Brésil à partir de canne à sucre et de maïs, faut-il le souligner, émet jusqu'à 90 % de dioxyde de carbone en moins que l'essence.

Par conséquent, la transition vers une mobilité à faible émission de carbone implique l'adoption de biocarburants comme substitut aux carburants fossiles. Et si, d'une part, nous avons au Brésil un cas de succès avec l'éthanol dans les véhicules légers, en revanche, nous avons la possibilité d'aller bien au-delà de son utilisation actuelle.

Les nouvelles frontières indiquent un grand rôle pour les biocarburants dans l'avenir de l'aviation. Le développement d'un carburant d'aviation durable à partir d'éthanol a un énorme potentiel à explorer, et le Brésil et l'Amérique latine pourraient devenir le grand centre de gravité de la production et de la distribution.

Une étude récente de l'Institut interaméricain de coopération pour l'agriculture montre que 65% de la décarbonation du secteur devrait provenir de l'utilisation de carburant d'aviation durable, avec une prévision d'augmentation de la demande de biocarburants de 250%.

D'autre part, nous pouvons produire du biogaz et du biométhane à partir des résidus de la transformation de la canne à sucre. Dans les véhicules lourds, le biométhane agit comme un substitut au diesel et au gaz naturel, réduisant les émissions de dioxyde de carbone jusqu'à 95 % par rapport aux carburants fossiles. Et cette production commence à prendre de l'ampleur au Brésil, dont une usine déjà certifiée par RenovaBio.

Nous sommes confrontés à un horizon avec des perspectives différentes, ce qui nous amène au défi de comprendre la tendance et comment le secteur sucre-énergie peut contribuer au processus. La demande de bioénergie est mondiale, cependant, elle doit être produite de manière durable et livrée avec une faible intensité de carbone, sans ces caractéristiques pas de décarbonation efficace.

Dans ce contexte, le Brésil a toutes les conditions pour être un acteur décisif, surtout pour son expérience unique au monde pour le développement de chaînes de valeur destinées à la production, la distribution et la consommation de biocarburants. Je suis certain que le pays est prêt à prendre des envolées toujours plus hautes, promouvant la voie de la durabilité, d'autant plus que les institutions publiques et le secteur privé agissent dans le même sens.