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Hugo Cagno Filho

Directeur Exécutif de la Usina Vertente et Président de l' Union Nationale de la Bioénergie

OpAA77

Protagonistes ou simple spectateurs?

Alors que nous entrons dans la seconde moitié de 2023, avec les principaux doutes sur la manière dont la transition politique au Brésil serait réglée, et les répercussions possibles avec des thèmes tels que la politique des prix à adopter par Petrobras dans le nouveau gouvernement, en plus des défis de transition énergétique dans notre pays, le moment est venu de réfléchir à ce que sont nos perspectives et que, dans une certaine mesure, elles peuvent guider, d'une certaine manière, les politiques publiques qui concernent notre florissant secteur des bioénergies.

Parallèlement à l'ensemble du contexte interne brésilien, le monde progresse à grands pas dans ses défis d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre, peut-être pas à la vitesse à laquelle les écologistes les plus radicaux le souhaiteraient, mais, sur une base régulière, indiquant une prédilection, qui semble avoir été adopté par une bonne partie des pays les plus développés: l'électrification des moteurs, au détriment des moteurs à combustion.

Dans ce contexte, nous avons deux alternatives complémentaires qui, si elles sont bien appliquées par nos dirigeants, pourraient faire du Brésil le protagoniste d'une nouvelle ère, ou simplement un acteur de soutien et simple spectateur des changements mondiaux.

Pendant des décennies, le Brésil a été une référence lorsque le sujet est la matrice d'énergie propre. Même notre métropole São Paulo, comparée à d'autres mégapoles du monde, possède l'un des airs les plus purs de la planète, en termes de population et de véhicules à moteur par habitant. Cela tient en grande partie à la voie choisie au Brésil, depuis les années 1970, pour promouvoir un biocarburant propre, renouvelable et décarboné : l'éthanol.

Alors, quels sont nos défis dans un futur proche? Je pense que l'éthanol est un grand tournant pour le processus de transition énergétique en cours au Brésil et dans le monde. Que ce soit comme additif pour essence; soit comme source de pile à combustible; et même dans la matière première de l'hydrogène vert, si bien étudié aujourd'hui comme solution environnementale et durable.

Les voies d'électrification basées sur le concept du puits à la roue montrent notre efficacité énergétique bien supérieure à celles adoptées dans les pays européens, par exemple, où la source d'énergie qui alimentera les voitures, voire les véhicules de mobilité collective, est fossile et polluante.

Montrer au monde notre rôle est maintenant devenu notre devoir principal. Le processus de transition de la mobilité prendra sûrement encore quelques décennies avant d'être complètement achevé, et d'ici là, quelle route sera empruntée?

L'Inde, par exemple, géant asiatique aux dimensions quasi continentales, a déjà trouvé son "alternative" dans ce procédé de décarbonation dans l'éthanol. Même en s'orientant vers l'électrification, le gouvernement indien a également décidé d'augmenter le mélange d'éthanol dans son essence, comme le Brésil l'a fait pendant des décennies, et, par conséquent, récoltera des résultats très positifs dans la réduction de ses émissions.

D'autres pays l'ont également adopté stratégie de migration, jusqu'à l'électrification complète. Mais nous devons anticiper et avoir une longueur d'avance sur ces stratégies, en montrant également que l'utilisation de l'éthanol ne doit pas être interprétée uniquement comme stratégique dans le processus de transition des moteurs à combustion vers les moteurs électriques.

« Vendre » des technologies de motorisations hybrides flex-fuel est notre devoir d'Etat et notre obligation d'amateurs de bioénergies. On ne peut pas regarder, d'un balcon, le monde s'orienter vers un processus d'électrification qui ne fait que transférer les émissions des pots d'échappement vers les centrales électriques au charbon, sans pour autant résoudre les graves problèmes du réchauffement climatique.

Sur plus de 100 ans, dans l'histoire de l'automobile, nombreuses sont les « solutions » technologiques qui ont fait évoluer l'étape actuelle de l'efficacité énergétique, des émissions polluantes et de la sécurité des véhicules. Dans ce contexte, aujourd'hui, il est plus qu'essentiel que le thème soit analysé sous l'angle de la durabilité, de l'économie à faible émission de carbone et de la sécurité énergétique, avec une vision globale qui considère les solutions locales, très caractéristiques de chaque nation.

En attendant, y compris, et toujours dans le trépied du concept de gouvernance environnementale, sociale et d'entreprise , nous devons considérer dans cette équation, le caractère social et économique de notre chaîne bioénergétique, responsable, aujourd'hui, d'une bonne partie de la Produit intérieur brut de l'agro-industrie brésilienne et générateur de millions d'emplois décents. Ce macro look peut nous révéler ce que devraient être la rapidité et la mise en œuvre des tendances à adopter.

Monsieur joue cependant un rôle de premier plan pour le Brésil, participant à des forums mondiaux sur le sujet et exposant nos résultats, et notre vision, pour l'avenir de la transition énergétique mondiale.

Nous ne pouvons pas simplement nous contenter d'excellents chiffres nationaux, comme le privilège d'avoir 80% de notre matrice énergétique à partir de sources renouvelables (hydraulique, biomasse, éolien et solaire), et observer le reste du monde, avec 73% de renouvelables, du gaz naturel, du pétrole, du charbon et du nucléaire, vers ce qu'ils croient être une « alternative » efficace, mais qui s'est déjà révélée imprudente, car elle ne fait que transférer la source des émissions.

La question est simple, encore une fois: serons-nous protagonistes ou simples spectateurs? Avec la parole nos représentants politiques...